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AGE du Comité olympique mauricien

Le sport mauricien retient son souffle

15 septembre 2025

Se dirige-t-on vers une sortie de crise ? La question est sur toutes les lèvres au sein du mouvement olympique mauricien en raison de la situation conflictuelle entre le Comité olympique mauricien (COM) et le groupe de fédérations mené par Jean-Michel Giraud, président de la Fédération mauricienne de tennis. Selon certaines sources, un compromis devrait avoir lieu cette semaine entre les deux parties.

En effet, Siteny Randrianasoloniaiko, le représentant du Comité international olympique (CIO), est attendu au pays cette semaine pour sceller un accord entre les deux groupes afin que l’assemblée générale élective du COM puisse se tenir dans les plus brefs délais. Une réunion tripartite devrait avoir lieu en milieu de semaine pour conclure un pacte de compromis. Selon toute vraisemblance, cet arrangement devrait se faire sur la non-participation des fédérations de pentathlon moderne et de roller-skate aux élections du comité olympique et, par conséquent, le groupe de contestataires retirera ses plaintes en Cour suprême.

Mais en attendant, c’est le statu quo dans le mouvement sportif mauricien : aucune des deux parties ne souhaite faire marche arrière et toutes deux restent campées sur leur position. Le point de litige entre le COM et le groupe mené par la FMT concerne la participation des fédérations de pentathlon moderne et de roller-skate. Jean-Michel Giraud est catégorique : ces deux instances n’ont pas le droit de participer car elles n’ont pas la reconnaissance des autorités mauriciennes. Du côté du comité olympique, on estime le contraire, étant donné que les deux fédérations sont reconnues par leurs instances internationales et, de ce fait, ont le droit de vote en vertu de la charte olympique.

C’est ce différend, entre autres, qui a mené au blocage des élections du COM, car les contestataires ont déposé deux plaintes : l’une devant le Tribunal Arbitral du Sport et la deuxième en Cour suprême. Face à cette situation, le CIO est intervenu une première fois en appelant les deux groupes à un compromis. Mais comme le conflit perdure encore, la haute instance du sport mondial a décidé de sévir, dans un premier temps, en suspendant provisoirement les fonds alloués au COM.

À la suite de cette première salve, le ministère de la Jeunesse et des Sports est entré dans l’arène pour jouer aux médiateurs. Le ministre Deven Nagalingum devait faire part de la préoccupation du gouvernement mauricien à protéger les intérêts et le bien-être des athlètes et du pays.

En cas de nouvelles sanctions punitives du CIO, c’est l’ensemble des disciplines olympiques à Maurice qui sera pénalisé : plus de bourses de haut niveau pour la préparation des athlètes, ni de formation pour les entraîneurs et les officiels, l’obligation d’obtenir l’accord du CIO pour participer à chaque événement relevant de son patronage, et l’impossibilité pour les athlètes mauriciens de concourir sous le drapeau national. Tant de choses qui risquent de compromettre gravement le sport mauricien et, par conséquent, la réputation du pays à l’international.

Le MJS a, de ce fait, réuni toutes les parties concernées, en présence de Siteny Randrianasoloniaiko, le mardi 9 septembre à Ebène, dans l’optique de remédier à la situation. À l’issue des discussions, aucun compromis n’a été trouvé. Cependant, les dirigeants ont en grande partie manifesté leur volonté de sortir de cette crise.

Trois propositions ont été faites : la première, la mise sur pied d’un comité intérimaire de 13 membres composé de représentants des deux groupes pour gérer les affaires du COM pendant les quatre prochaines années et, en même temps, revoir les statuts obsolètes du COM ; la deuxième, l’organisation des élections du comité olympique en excluant les deux fédérations au cœur du conflit et le retrait de la plainte en Cour suprême ; et, troisièmement, une procédure accélérée pour examiner le dossier de ces deux fédérations au plus vite.

Des propositions que les différents groupes vont examiner en espérant déboucher sur un accord lors de la prochaine réunion tripartite prévue cette semaine.

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