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9 septembre 2025 18:11
Il a déposé une plainte en Cour suprême ce lundi pour contester la réforme de la loi sur les pensions qui repousse l’âge d’éligibilité à la Basic Retirement Pension (BRP) de 60 à 65 ans pour les Mauriciens nés après septembre 1969. Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue il y a quelques instants aux côtés de Me Sanjeev Teeluckdharry, Nishal Joyram, éducateur en Physical Education et ancien auditeur âgé de 47 ans, affirme que cette mesure le privera de cinq années de pension, soit de près de Rs 975 000, et que son foyer pourrait perdre jusqu’à Rs 2 millions de revenus de retraite.
Dans sa plainte, il accuse l’État, le Premier ministre Navin Ramgoolam, le vice-Premier ministre Paul Bérenger et le ministre Ashok Subron d’avoir pris une décision «arbitraire» sans consultation publique ni mandat électoral, ce qui constitue, pour lui, une violation du contrat social. Nishal Joyram demande ainsi à la Cour suprême de déclarer l’amendement inconstitutionnel et de rétablir l’âge de 60 ans pour l’accès à la pension de vieillesse. «C’est la troisième plainte constitutionnelle que nous déposons et chacune d’entre elles a sa spécificité. Quand on dit que la BRP n’est pas contributive, ce n’est pas vrai. Le gouvernement avait un contrat social avec la population à travers la CSG qui devait être utilisée pour payer notre pension. Maintenant, si les comptes de la CSG ont été dilapidés, c’est le problème du gouvernement, pas le nôtre. On ne demande pas l’aumône.»
Pour Me Sanjeev Teeluckdharry, les droits des Mauriciens doivent à tout prix être protégés d’où cette plainte, qui, dit-il, est dans l’intérêt de tous les Mauriciens. «Ils disent aux Mauriciens de se serrer la ceinture, mais il y a beaucoup de largesses au sein du gouvernement. Il n’y a aucun sacrifice de leur côté. Nous sommes dans un état de droit.» Pour lui, les décisions du gouvernement sont contradictoires. «En janvier, ils viennent augmenter la pension de Rs 14 000 à Rs 15 000 pour tout le monde et quatre mois plus tard, ils viennent vous dire que les caisses sont vides. C’est totalement faux car tous les jours Rs 500 à 600 millions entrent dans cette caisse.» Selon lui, un 60-0 ne leur donne pas le champ libre. «Nous sommes une démocratie. Nous avons pu changer de gouvernement en leur donnant un 60-0, mais nous ne leur avons pas donné le droit d’empiéter sur le droit de propriété des Mauriciens en venant couper leur pension.»
L’affaire sera entendue le 22 septembre prochain.
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