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Entre claques et mains tendues !

Ainsi seront nos prochains mois ! En assistant au show d’un Premier ministre en pleine campagne électorale qui, après avoir indignement renvoyé les municipales, dégaine toutes les armes possibles et utilise sans limites les leviers du pouvoir !

 

Tout ça pour affronter et éliminer d’éventuelles options d’échec lors des prochaines législatives dont il garde jalousement la date, se contentant de réciter son mantra «d’aller au bout de son mandat» ! Sa stratégie :  d’une main, caresser un maximum d’électeurs dans le sens du poil, en puisant généreusement dans les caisses de l’État et de l’autre, administrer des claques politiques à ses adversaires, qu’il tente de mettre à terre en piétinant leurs mœurs suspectes !

 

En revenant longuement sur ce qui est connu comme l’affaire Macarena (provoquant du coup l’irritation de Ramgoolam, qui menace de faire une révélation si Jugnauth persiste dans cette voie), en faisant des attaques diffamatoires sur le leader du PTR, Jugnauth continue (après ses tirs obscènes sur la vie sexuelle de Ramgoolam à l’Assemblée Nationale il y a quelques mois),  à dépeindre un leader Rouge à la moralité trop libre, pour mieux attirer une partie de l’électorat qui ne cautionnerait pas (selon lui) de telles pratiques !

 

Depuis quelques temps, les piques du chef du gouvernement ne se font plus uniquement sur les plateformes publiques, mais ont gagné les bancs du Parlement, où le temps des débats est désormais utilisé pour mieux s’en prendre aux adversaires avec le soutien de quelques députés qui, sans honte, s’illustrent chaque mardi au travers de leurs questions dirigées !

 

Ce, avec la complicité d’un speaker qui a dépassé depuis longtemps les bornes acceptables, faisant montre d’un arbitrage révoltant sans que personne ne le ramène à l’ordre !

 

Cette semaine encore, la surréaliste série d’expulsions, la violence des propos de Phokeer et son comportement inadmissible envers les députés de l’opposition, ont eu lieu avec la bénédiction d’une majorité, qui, à force de fuir le jeu démocratique,ne se rend pas service !

 

On finira par croire que le Premier ministre – qui joue au roi dans un temple démocratique en passant son temps à réclamer des expulsions avec le soutien de sa cour - ne peut se défendre sans la vulgaire armure du speaker qui, chaque mardi, prouve à quel niveau le débat parlementaire est réduit !

 

Celui-ci n’ayant jamais eu peur du ridicule, s’est même permis une déclaration qui a fait rire essentiellement les élus de l’opposition lors de la dernière séance : «Vous n’êtes pas dans un bazar. Vous êtes dans un parlement. Vous devez montrer du respect et être un modèle pour les jeunes.»

 

Si le gouvernement ne s’embarrasse pas de ces agissements inacceptables, c’est parce qu’il pense que le public cautionnera cette manière de faire tant qu’il se montre généreux ! D’une main, on claque les opposants en ne respectant aucune règle, en donnant un coup de pied dans le jeu démocratique et de l’autre, on donne généreusement au peuple (jeunes, vieux, travailleurs) comme pour semer de la poudre aux yeux !

 

Certes, la cherté du coût de la vie justifie toutes les améliorations financières envers les citoyens (à l’instar de la décision autour du revenu minimum désormais à Rs17 000), sauf que parallèlement, la formule utilisée par le gouvernement à travers le CSG apparaît toujours douteuse aux yeux de nombre d’observateurs !

 

Sans compter que les mesures qui permettraient de diminuer l’inflation restent invisibles. Mais le gouvernement n’en a cure : Toutes ces opérations répondent à un timing précis sur son calendrier rempli et visant un seul objectif : remporter la victoire lors des prochaines législatives coûte que coûte, le système ayant prouvé qu’on peut gouverner avec moins de 40 % de votes ! D’où cette effervescence dans l’air et toutes les agitations qui l’accompagnent : multiples inaugurations, pose de première pierre pour les logements sociaux, avec la mise en scène à chaque fois des discours du Premier ministre ! Mais il n’y a pas que sur le terrain que le gouvernement semble presser. On annonce pour bientôt la présentation du controversé «Financial Crime Commission», un projet de loi dont le but non avoué serait de contourner les pouvoirs du DPP. Les voix sonores s’élèvent déjà contre cette énième tentative de mainmise du gouvernement sur ce poste constitutionnel ! Est-ce que le Premier ministre, déjà en pleine campagne électorale entendra ces voix discordantes ou croit-il que le Parlement est un levier du pouvoir qui lui est acquis ?