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Honteux et inacceptable !

N’y a-t-il donc personne au gouvernement capable de raisonner un Speaker qui bascule dans la folie ? À moins que les élus de la majorité aient eux aussi perdu tout sens de réflexion et soient d’avis que le comportement de Phokeer joue en leur faveur !

 

À chaque fois qu’on croit atteindre le fond, les dérapages du Speaker viennent nous rappeler qu’il est possible de s’enfoncer davantage ! Cette fois, Phokeer n’a rien trouvé d’autre à dire que «Rest in Peace» au leader de l’opposition Shakeel Mohamed ! Honteux et inacceptable ! Le Speaker ne se contente pas seulement d’utiliser un langage abusif mais continue de faire rouler les têtes opposantes, portant ainsi atteinte à leur liberté de parole, pourtant garantie par l’Assemblée nationale !

 

Le leader de l’opposition et le député Gungaparsad sont les derniers expulsés (et suspendus pour quatre et trois séances respectivement) qui allongent la liste de ceux (après Bérenger et Bhagwan) interdits d'accès à l’Assemblée nationale pour le moment !Doit-on rappeler que le Whip de l’opposition (Assirvaden) s'en remet actuellement à la justice après  sa suspension de six semaines du Parlement ?

 

Ce n’est pas parce que la guillotine est appliquée uniquement envers l'opposition chaque mardi qu’on devrait s’y habituer ! Car c’est ce que recherche le Speaker avec la complicité d’une majorité, qui, sans honte, préfère une posture de lâcheté antidémocratique !

 

Cette tactique est une manière d’intimider les élus opposants qui, à force d’être suspendus et expulsés chaque semaine, ne peuvent exercer leur rôle sacré de représentants du peuple ! Quand Phokeer décide de censurer la liberté d’expression des élus minoritaires  et s’affiche comme un bouclier  pour protéger les élus majoritaires, il donne l’impression que le camp gouvernemental est incapable de répondre aux interrogations légitimes de l’opposition!

 

L’exercice semble pourtant logique : l’Assemblée nationale est l’endroit où ont lieu des débats contradictoires d’intérêt public, les députés des différents bords y croisent le fer, et le gouvernement a l’obligation de rendre des comptes, comme cela a toujours été le cas, les speakers d'antan - portant leur élégance en bandoulière – veillant au grain ! Et les échanges ne font qu’illustrer la vitalité de notre démocratie !

 

Sauf qu’ici, la démocratie est confisquée par un rustre personnage de connivence avec une équipe dont les membres veulent jouer sans aucune règle, sans respect  de l’autre et finissent par projeter une image d'amateurs impuissants face aux questions de l'opposition !

 

Les seules interrogations qui semblent intéresser le Premier ministre et les membres de son gouvernement sont celles ayant un lien avec son challenger Ramgoolam. Encore une fois, lors de la dernière séance, le Premier ministre a pris plaisir à répondre à une question plantée venant d’un député de la majorité qui s’intéressait aux traitements VIP de Nandanee Soornack sous le primeministership de Ramgoolam ! Plus de dix ans se sont écoulés depuis, le chef de file rouge a été sanctionné deux fois par le peuple, parce que, justement, ses abus étaient condamnables ! Et Jugnauth continue de montrer une obsession malsaine envers le leader des Rouges.

 

Alors que le public s’attend plutôt à ce qu’il réponde à toutes les questions restées lettres mortes : la vente des médicaments pendant la Covid et les enquêtes qui n’aboutissent pas, l’assassinat de Kistnen, les carnets de celui-ci, les allégations de corruption qui pèsent sur l’un de ses ministres dans le scandale de l'octroi d’un bail à proximité de Grand-Bassin… Mais le chef du gouvernement préfère donner des éclaircissements sur ce qui s'est passé avant son arrivée au pouvoir ! Du coup, il fait des émules !

 

Interrogée sur la hausse du prix des produits pharmaceutiques ce mardi à l’Assemblée nationale, la ministre du Commerce (Dorine Chukowry), acculée par le leader de l’opposition, a préféré s’écarter de la question pour remonter à 2013 en comparant la pension de vieillesse des personnes âgées à cette époque et les allocations versées aujourd’hui !Pathétique ! Face aux justes protestations de Mohamed auprès du Speaker, celui-ci devait lancer :«Si la ministre considère que c’est une réponse appropriée, que peut-on y faire…»

 

À combien d’exemple de partisanerie devrait-on encore assister de la part d’un nominé politique qui se prend pour le propriétaire du Parlement ? N’y a-t-il donc personne au gouvernement capable de raisonner un Speaker qui bascule dans la folie ?