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Qui a dit que l’alternance politique doit être meilleure ?

N’est-ce pas parce que le peuple a jugé Ramgoolam inapte à diriger le pays qu’il a été mis hors circuit depuis 2014 ? Son successeur n'est-il donc pas censé faire mieux, corriger les erreurs du passé en faisant preuve d'une meilleure gestion du pays ? Or, quelle est la philosophie de Jugnauth ? À chaque question sur les manquements d’un membre de son équipe, il se plaît à faire ressortir les fautes commises par ses prédécesseurs plus de vingt ans de cela !

 

Toute la polémique sur le nombre de bouteilles de boissons alcoolisées achetées par Ramgoolam (qui a donné sa version), de 2010-2014, détaillée par le Premier ministre au Parlement, est censée faire oublier les accusations envers le ministère de la Santé, pointé du doigt pour des achats de vins et de whisky !

 

Ainsi, à chaque interpellation de l’opposition au gouvernement, on nous sort les irrégularités du passé, pour excuser les fautes du présent, en leur attribuant une sorte de normalisation, voire une banalité ! À croire qu’on ne peut réclamer des comptes sur la gestion des fonds publics !

 

Deux possibilités subsistent : soit nous assistons à l’émulation des mêmes manquements des prédécesseurs, soit c’est la correction des anomalies par d’autres défaillances encore plus profondes parce que l’alternative au pouvoir ne freine aucune bêtise !

 

C’est la lecture que l’on peut avoir en assistant à la situation préoccupante des élèves de l'Extended Programme (qui a remplacé le prévocationnel depuis 2018) ! Ainsi des 3,6 % en 2022 à 8,9 % de réussite aux examens du National Certificate of Education (NCE), la ministre est la seule à ne pas trouver cet état de choses catastrophique ! Elle estime qu'il ne faut pas se limiter qu’à ces chiffres et persiste en indiquant que le programme portera ses fruits dans le temps.

 

Dans le fond et dans un monde idéal, la ministre Luchoomun n’a pas complètement tort d’avoir une ambition d’une éducation formelle pour l’ensemble des élèves, indistinctement, en privilégiant le Nine-year schooling. On peut comprendre que l’idée est de ne pas envoyer «des étudiants de 11 et 12 ans dans la filière technique».

 

Si le vœu est certes noble, si on peut y voir une dernière chance vers une certaine égalité pour tous, force est de reconnaître que les faits sont têtus, que la cruelle réalité dépasse le rêve et que les résultats ne sont pas ceux escomptés, comme la ministre de l’Éducation l’a elle-même reconnu lors d’une précédente PNQ sur le même sujet.

 

Au lieu de regarder cet échec en face, au lieu de reconnaître une anomalie, la ministre préfère s’appuyer sur une toute petite minorité qui a réussi, ces cas qualifiés d’exception qui font la Une des médias.

 

Face aux critiques, elle vient de proposer un nouveau «Bright Up Programme» qui ressemble plutôt à un exercice de colmatage de dernière minute. Ainsi donc, après avoir essayé un curriculum de quatre années qui ne donne pas de résultats probants, le «Bright Up Programme» est censé booster l'Extended Programme. «L’erreur est humaine, mais persévérer dans l’erreur est diabolique», dit-on. La ministre et le gouvernement semblent être les seuls à ignorer ce dicton !

 

Toutes ces décisions prises à la va-vite répondent à un agenda politique dont l’objectif se mesure sur le court terme. La compensation salariale ainsi que le réajustement du revenu minimum – mérités pour les travailleurs – répondent aussi à une gestion immédiate car les yeux des dirigeants sont rivés sur le calendrier pré-électoral.

 

Si les employeurs, essentiellement ceux issus des PME, digèrent difficilement cette hausse de salaire, une grande majorité de travailleurs sont eux soulagés face à leur bourse anéantie par un pouvoir d’achat stressant et une inflation en flèche. Cette stratégie de générosité fera-t-elle la différence au moment des législatives ? Donnée inconnue pour l’heure, la seule certitude, étant le positionnement d’un gouvernement prêt à tout : démagogie, populisme, illusions, nouvelle loi antidémocrate (la FCC étant un exemple flagrant), bassesse politique pour démontrer que les dirigeants d’antan ont acheté plus de champagne que ceux d’aujourd’hui ! Qui a dit qu'on change de gouvernement pour corriger les défaillances des précédents ?

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