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Suspendus à l’horloge de Pravind !

Serait-ce pour demain, après-demain ou dans quelques jours ? Tout le monde semble connaître la date de la dissolution du Parlement. D’où l’effervescence de vendredi dernier quand beaucoup ont cru à une décision du Premier ministre. À vrai dire, seuls Pravind Jugnauth et quelques très rares têtes de sa garde rapprochée sont au courant du moment décisif. Mais cela n’a échappé à personne que chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de la fin de la législature actuelle. D’autant que le Premier ministre a respecté les événements de son calendrier : Jeux des îles, visite papale et, le dernier en date, le soft launch du Metro Express qui, le temps d’une journée, a obtenu les autorisations nécessaires pour permettre à Pravind Jugnauth de procéder à son lancement.

 

En bonus : le discours de Narendra Modi qui n’a pas manqué de louer le «leadership visionnaire» du Premier ministre. Mais ce n’est pas tant un bilan qui fait gagner une élection. Pravind Jugnauth le sait. Et c’est ainsi qu’il dégaine, lâchant une proposition qui provoque moult débats mais qui attire le sourire des personnes âgées : le leader du MSM prend l’engagement de doubler leur pension s’il revient au pouvoir. Au fond, le chef du gouvernement marche dans les pas d’autres politiciens ayant utilisé les mêmes cartes avant lui : éducation gratuite en 76 par SSR, transport gratuit pour les étudiants, cadeau de Ramgoolam pendant la campagne électorale de 2005, et augmentation de la pension de vieillesse, passant de 3 600 à Rs 5 000, promise par SAJ en 2014. 

 

Des mesures électoralistes qui, souvent, agissent comme un coup de massue sur les  adversaires politiques, ceux-là pouvant difficilement critiquer ce genre de proposition sans se mettre à dos une population sensible aux mesures populaires et qui ne veut se soucier de la situation des finances de l’État.  L’illustration du politicien-type qui virevolte entre démagogie et opportumisme est venu d’un dirigeant du PMSD qui, interrogé sur les Rs 13 500 de pension promises par Pravind Jugnauth,  affirme  (dans les colonnes du Mauricien) que les Bleus ne peuvent commenter «sans avoir analysé la réaction de l’électorat». Que la mesure soit bonne ou plombe l’économie, ainsi donc le politicien n’a pas de réaction rationnelle ! Mais c’est la suite qui relève d’un commentaire d’anthologie : «Pa kapav koze san ki finn ena enn konsertasion ek bann alie potansiel.»

 

En clair, si les coqs deviennent les béquilles du soleil, cette mesure sera applaudie, mais si les bleus vont se fondre dans le rouge des travaillistes, la pension de vieillesse sera vue sous un autre angle ! Négatif, oui, un peu mais pas trop quand même ! Car on aura noté que les adversaires de Pravind Jugnauth ne s’avancent pas à dire qu’ils n’accorderont pas d’augmentation s’ils remportent les législatives ou encore que la hausse de la pension des personnes âgées sera moindre sous leur éventuel gouvernement. La lecture est simple : l’enjeu est trop important pour prendre des risques. Du coup, ce n’est pas tant la mesure des Rs 13 500 qui est critiquée, mais la personne de Pravind Jugnauth qui, selon Bérenger, «pe panike», avant d’ajouter qu’une fois au pouvoir le MMM fera son maximum pour les personnes âgées. Même réaction, même expression utilisée chez les Rouges : «Panique» dixit Ramgoolam qui ne manque pas non plus de proposer une série de mesures en faveur de nos vieux.

 

Ce genre de réaction mérite d’être souligné à la veille d’un scrutin national où bientôt, dépendant des choix d’alliances des uns et des autres, l’on modulera ses prises de position. N’a-t-on pas assisté à la posture d’un MSM qui, dans l’opposition, critiquait le projet du Metro Express pour ensuite le faire sien une fois au gouvernement ? Le revirement de situation du Mouvement Patriotique en quelques heures donne une idée de la qualité de nos politiciens.   C’est dire à quel point il faudra être attentif dans les jours à venir. Car il ne s’agit pas de nous, de notre bien-être, de l’avancement de notre pays, mais d’eux, des politiques, de leur victoire sur leurs adversaires, de pouvoir. Leur show a déjà commencé ! Il gagnera en intensité à la dissolution. Demain, après-demain ou dans quelques jours ?

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