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Ses enfants participent aux Jeux d’Afrique 2015

9 septembre 2015

C’est grâce au sport qu’Edwige Louise a pu survivre à un cancer.

Edwige Louise est une mère heureuse. L’ancienne volleyeuse de carrière va voir ses deux enfants défendre le quadricolore.

 

«C’est une joie pour moi que mes deux enfants représentent le pays. Je n’ai pas eu ce privilège durant ma carrière, car, en tant que mère de famille, je me contentais de jouer en club. Mais, aujourd’hui, j’éprouve un immense plaisir de voir Eric et Stéphanie avoir cette chance», commente Edwige Louise avec un grand sourire.

 

Cette mère de famille a su inoculer sa passion de la « mintonette » à ses enfants. «Le volley-ball c’est notre sport roi à nous. A la maison il y a toujours un ballon qui traîne. Aujourd’hui encore, ce sont mes enfants qui perpétuent cette habitude», avoue l’ex-joueuse qui a mis fin à sa carrière à 40ans.

 

C’est au Lorette de St-Pierre qu’elle a fait ses débuts en volley-ball. «Il y avait une religieuse, la sœur des Anges, qui m’a initiée et très vite elle a remarqué que j’étais douée pour le volley-ball. Par la suite, j’ai commencé à jouer et ce qui est drôle, c’est que je ne jouais pas avec les élèves de mon âge, mais avec les plus grands, notamment celles de la form 4 et 5. A chaque fois qu’il y avait une place de libre dans l’équipe c’était à moi qu’on faisait appel», se remémore Edwige Louise.

 

Mère et fils dans le même club

 

Dès lors, ce sera la grande aventure qui permettra à Edwige Louise de jouer à plusieurs, dans de nombreux clubs au niveau national avec, entre autres, le Racing Club, les Flamants et le Sunset. Par la même occasion, elle se consacrera à l’encadrement des jeunes sportifs. Employée par le ministère de la Jeunesse et des Sports, la volleyeuse s’est occupée des écoles de volley-ball de la région de Quatre-Bornes. 

 

En tant que maman, Edwige Louise emmenait ses enfants avec elle lorsqu’elle avait des entraînements. «Cette passion pour le volley ils la tiennent de moi. Lorsque je m’occupais des écoles de volley-ball, j’emmenais Eric avec moi, car, lui aussi a commencé à jouer dans les équipes jeunes. Par la suite c’est Stéphanie qui a commencé à nous suivre et c’est comme ça qu’ils ont fini par y prendre goût», commente cette mère de famille.

 

Elle avouera également qu’à un moment de sa carrière, Eric et elle ont porté les couleurs du même club à savoir le Racing. «A cette époque, les filles jouaient en premier, puis c’était au tour des garçons. Bien sûr, chacun soutenait l’autre durant le match, mais à aucun moment nous faisions remarquer que nous étions mère et fils et souvent après les rencontres, les gens, après avoir consulté la feuille de match, venaient nous voir pour savoir si nous avions un lien familial. Bien entendu, ça nous amusait beaucoup, car, avoir la mère et le fils qui jouent pour le même club, ce n’est pas tous les jours qu’on voit cela», confie Edwige Louise.

 

Cette passion pour le volley n’est pas prête de s’étioler, puisque la dernière arrivée dans la famille, Angel, la fille d’Eric, commence, elle aussi, à développer une passion pour le volley-ball. «Je pense que c’est Eric qui lui a appris comment jouer. Elle a déjà son ballon à elle pour pouvoir pratiquer. C’est de cette manière que mes enfants ont connu le volley-ball, car je leur ai appris les bases de la discipline, avant qu’ils se jettent dans le bain. Maintenant c’est au tour de ma petite fille de faire son apprentissage», déclare Edwige  avec plein d’émotion.

 

Si elle a passé toute sa carrière à jouer au volley-ball, par contre ses enfants, eux, se sont tournés vers le beach volley. Pour notre interlocutrice, ce choix est plus que judicieux. Selon elle, ses gosses ont le potentiel d’aller très loin dans cette voie. «Eric a une bonne expérience dans le beach volley. Stéphanie, elle, a cette détermination qui lui permet toujours de faire ce petit plus pour pouvoir s’améliorer. Ils sont bien lancés et je pense que s’ils continuent dans cette voie ils iront bien loin. De plus ils se donnent le moyen pour se perfectionner», laisse entendre Edwige Louise. Cette dernière est convaincue que le beach volley peut se développer encore plus dans le pays et que Maurice a le potentiel de se faire un nom dans ce milieu.

 

Concernant les Jeux d’Afrique au Congo Brazzaville, cette mère de famille est confiante que l’équipe masculine est capable de réaliser un podium, alors que chez les filles, celles-ci peuvent également ramener un très bon résultat.

 


 

Survivre à un cancer

 

Une battante ! Voilà comment nous pouvons qualifier Edwige Louise. Après avoir passé la majeure partie de sa vie sur les terrains de volley-ball, cette maman peut dire un grand merci à sa passion pour le sport. Atteinte d’un cancer il y a 5 ans, c’est grâce au mental et à la volonté qui animent tout sportif, que cette dernière a pu surmonter une étape aussi douloureuse de sa vie.

 

«Je pense que le fait d’avoir fait du sport pendant plusieurs années m’a aidé à vaincre la maladie. D’ailleurs, ont dit que si quelqu’un fait du sport, il a plus de chance de résorber le cancer. Comme tous sportifs, nous avons cette combativité qui nous permet toujours de nous surpasser. C’est cet état d’esprit qui m’a beaucoup aidée à surmonter une étape aussi pénible que le cancer dans ma vie», avance Edwige Louise.

 

Aujourd’hui encore, cette ancienne volleyeuse n’a pas perdu goût au sport, puisqu’elle continue encore à pratiquer la marche et le jogging.

 


 

Stéphanie Louise : «Hors de question de l’appeler «mami»»

 

Celle qui a fait ses débuts dans la ‘mintonette’ dès l’âge de 5 ans, ne cache pas son admiration pour ses parents. «Avec mes parents j’ai eu beaucoup de soutien. Ils sont toujours là pour nous aider. Ma mère a été notre coach alors que mon père, notre plus grand fan. C’est maman qui nous a transmis  sa passion et qui nous appris les bases du volley. Elle était coach d’une équipe de garçons où jouait mon frère. Et en ce temps-là il était hors de question de l’appeler ‘mami’. Là c’était notre coach… (rires)», confie Stéphanie Louise.

 

Eric et Stéphanie Louise défendront les couleurs mauriciennes cette semaine aux Jeux d’Afrique au Congo Brazzaville.  

 

Elle avouera d’ailleurs que la passion de sa mère pour le volley-ball a joué un rôle très important dans leur carrière sportive.  « Si ‘mami’ ne nous avait pas appris le volley dès notre jeune âge, nous ne serions pas là aujourd’hui », conclut la volleyeuse.

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