À deux, ils ont travaillé sur plusieurs événements et concerts de haute facture. Dans le cadre de leurs 10 ans dans le domaine de l’événementiel, Ashfaq Allgoo & Dubjoy ont tenu à marquer le coup en se souvenant du chemin qu’ils ont parcouru…
Ils se connaissent depuis longtemps. Ce sont des amis mais aussi de proches collaborateurs. Et voilà plusieurs années qu’ils surfent ensemble sur la vague de l’événementiel. L’un est Events Manager chez Holdem Events et l’autre est créatif, évolue dans la technique et travaille en free-lance. Zoom sur Ashfaq Allgoo et Dubjoy, un duo passionné au cœur de l’événementiel.
«Voilà plus de 10 ans que j’évolue dans le monde du deejaying», confie Dubjoy, 34 ans, qui a cultivé l’art du mixage à la Stylus DJ School de Ben Javed et Patrice d’Avrincourt. Aujourd’hui, le jeune homme, à travers plusieurs soirées et événements, lors desquels il est aux platines, s'est fait un nom dans le milieu et a ajouté d'autres cordes à son arc. «Je travaille dans l'ombre sur des événements, comme simple technicien ou encore comme Project Manager, et je me charge de tout ce qui touche à la technique et à la logistique.»
Mais c'est toujours avec un regard de professionnel qu'il suit de près l'univers du deejaying. «Je trouve dommage que certains DJ tendent plus à proposer ce que les gens demandent, un peu comme un juke-box, au lieu de leur faire découvrir de la musique, ce qui est, selon moi, la vraie vocation d'un DJ», confie le jeune homme qui continue à officier derrière les platines pour certains événements.
Évoluer dans ce monde rempli de challenges, c’est ce qu’il aime le plus. Tout comme Ashfaq Allgoo, 30 ans, qui l’accompagne dans toutes ses entreprises. «Nous fêtons nos 10 ans dans le monde de l’événementiel», ajoute Dubjoy qui, au moment de fêter cette étape importante de sa vie, ne peut s’empêcher de penser au chemin parcouru. Son partenaire partage aussi son avis.
Évoluer dans l’événementiel est, pour lui, une façon de toujours se surpasser : «J’aime particulièrement le fait de réaliser les rêves des gens. Produire un concert, débuter par l’insémination d’une idée et le réaliser, c’est galvanisant. J’adore tout ce qui concerne le monde de l’événementiel : l’artiste, le management, l’aspect technique et logistique, qui détermine la qualité des concerts, mais surtout l’adrénaline que cela procure. J’en suis accro.»
Grâce à son partenaire, Ashfaq, marié à Nush Maghoo, explore aujourd’hui plusieurs horizons : «Avec Dubjoy, on se complète. Notre force, c’est notre complicité et notre dualité. Dub et moi, on n’est jamais sur la même longueur d’onde. On a chacun une opinion différente. Mais on connaît parfaitement notre métier, ce qui permet de faire ressortir les meilleurs concepts et les meilleures décisions. Nous avons un esprit très critique envers nous-mêmes, une connaissance parfaite de la scène mondiale et l’expertise nécessaire pour mettre tout cela en place», explique Ashfaq qui a travaillé sur plusieurs projets en tant que consultant en branding, communication et marketing stratégique.
«On nous qualifie souvent de duo explosif dans le milieu car on se bagarre assez souvent. On a les mêmes centres d’intérêt et la même vision de l’événementiel. Dub est le meilleur génie créatif de sa génération. Nous sommes aussi motivés par les mêmes ambitions. On veut faire toujours plus grand et plus gros. On parle de Soprano, David Guetta, DJ Snake, Gad Elmaleh et Coldplay. On regarde leur show et on analyse les détails, on voit comment on peut réellement produire ces génies», poursuit celui qui qualifie ces dernières années comme étant riches en apprentissage et en expériences.
«Manque structurel»
«Même dans nos rêves les plus fous, on n’a jamais rêvé atteindre un tel niveau. Rien que de pouvoir entrer dans un concert à l’époque de mon adolescence était un grand achievement. On est entrés dans une époque où les gens sont devenus de plus en plus exigeants et leurs attentes sont de plus en plus grandes. Il fallait être à la hauteur pour pouvoir produire les meilleurs dans notre île. On manque cruellement de lieux de concert en plein air dans l’île. Il y a un manque structurel de la part des autorités. De là où on a commencé avec des petites soirées au Shout ou au Zanzibar pour atterrir avec des soirées de plus de 7 000 personnes au Château de Labourdonnais ou encore au Domaine de Gros Cailloux, c’est un gros kiffe», ajoute Ashfaq.
Ensemble, les deux amis ont travaillé sur plusieurs événements. «Tout d’abord, il y a eu le premier gros événement d’Urban Puls, créé en 2013 avec Dubjoy et d'autres fondateurs, le passage du DJ Mastiksoul au Shotz. Cela a été un grand moment pour nous car on savait qu’on était rentrés dans une autre dimension. À la fin de la soirée, on avait été admis à la clinique car on était finis.» Techniquement, les deux amis avaient aussi passé un cap avec le duo Showtek, le 15e meilleur DJ au monde dans le classement DJ Mag Top 100. «Réunir 5 000 personnes au Château de Labourdonnais un dimanche soir, il fallait le faire.»
Autre événement qui leur tient à cœur : le jubilé des 18 ans de carrière de David Jay. «Il était notre tuteur musical, cela a été un grand moment pour nous d’avoir passé un cap en produisant un spectacle musical avec beaucoup d’artistes locaux comme Vincent Brasse, King, Jason Lily, Bernard Desmarais et Pascal Pierre, entre autres. Le premier passage de Maître Gims à Maurice a été le peak de notre carrière et la venue de Major Lazer a aussi été un autre grand moment car nous avons pu nous exprimer sur le plan créatif pour offrir un show inoubliable aux Mauriciens. Tout récemment, Dadju et Aya Nakamura ont été sur la scène locale et cela a été un autre pari qu’on a gagné. Holdem Events nous a donné tous les moyens nécessaires afin d’exprimer notre savoir-faire.»
L’année 2019 s’annonce pleine de projets. Les deux amis travaillent déjà sur des concepts originaux et riches en surprises. Duo à suivre !