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Frédéric Augustin : Semeur d’espoir

26 mai 2014

«C’est toujours un plaisir de voir quelqu’un réussir», dit le chef de projet.

Dès qu’il y a goûté, il n’a plus jamais pu s’en passer. Ce sentiment de voir naître un sourire sur le visage de quelqu’un. Cette satisfaction de contribuer à son enrichissement personnel. Ce désir de voir évoluer une personne, de la voir réaliser son rêve, se construire une vie. Autant de choses qui poussent Frédéric  Augustin, 39 ans, à dire qu’il a eu raison il y a neuf ans, d’embarquer pour la «grande et belle aventure» qu’est la Fondation Espoir Développement (FED) du groupe Beachcomber.

Chef de projet et membre de «la grande famille» qui s’est donné pour mission de former des recalés du système scolaire à un métier et de contribuer à leur insertion professionnelle, Frédéric – entouré de ses collègues qui ont tous à cœur cette initiative –, ne peut qu’afficher un grand sourire. Car l’organisme, qui a célébré ses 15 ans d’existence récemment à travers des cérémonies de remise de certificats aux stagiaires du projet Employabilité Jeunes, a fait bien des heureux tout au long de ces années.

Une seconde chance

«Depuis la création de l’organisme, 1 500 jeunes, âgés de 16 à 22 ans, garçons et filles venant de tous les horizons et dont la plupart sont issus de milieux modestes, ont été formés à un métier. Quand on considère d’où viennent ces jeunes, c’est-à-dire avec quels bagages académiques ils se sont tournés vers nous, il y a de quoi afficher de la satisfaction», souligne le chef de projet qui, avec sa collègue Pauline Martial, assure des cours de remise à niveau en langues et en mathématiques, de même que des cours d’élocution ou encore de techniques de rédaction. «Les jeunes suivent aussi des sessions de life skills et sont également sensibilisés aux notions de civisme.»

Au final, il s’agit donc de les rendre employables. Motivé par la phrase fétiche de la fondation, «Il vaut mieux apprendre à quelqu’un à pêcher plutôt que de lui donner un poisson», Frédéric et toute l’équipe s’attellent à faire naître des vocations parmi ces jeunes qui ne demandent qu’à ce qu’on leur offre une seconde chance. Et après des mois de formation théorique et pratique (des placements dans des hôtels et autres entreprises), c’est généralement dans les métiers de l’hôtellerie que les membres de la FED arrivent à s’épanouir.

«C’est toujours un plaisir de voir quelqu’un réussir. Notre travail est d’orienter ces jeunes vers un métier. Notre objectif, c’est de leur donner tous les outils nécessaires pour se préparer au monde du travail. Avec l’aide des hôteliers qui les encadrent lors de leurs stages rémunérés, ces jeunes sont par la suite employés alors que d’autres ont aussi l’occasion de se perfectionner dans un domaine spécifique. Certains arrivent même à finir diplômés d’institutions comme L’École hôtelière Sir Gaëtan Duval alors qu’ils n’avaient au départ aucun certificat en poche», poursuit Frédéric qui aime décrire son rôle comme étant celui d’un guide ou d’un coach. «Ce que j’aime, c’est ce contact humain et les échanges entre les différents membres des cours. Chaque jeune vient avec son histoire et, au final, on devient comme une famille.»

En sus des débouchés qu’ils apportent dans  les domaines de la cuisine, de l’animation ou encore de la réception, entre autres, les cours, assure Frédéric, sont de véritables moments de partage : «Tout se passe dans une bonne ambiance.» Il ne peut que saluer le chemin parcouru par la FED et se réjouir de la direction empruntée. Car, depuis le lancement de l’idée, suite aux émeutes de février 1999, le pionnier de l’hôtellerie mauricienne qui devenait le premier groupe du pays à mettre en place une structure pour assumer et assurer sa responsabilité sociale, a investi un montant de Rs 135 millions dans différents projets d’intégration. Et les principaux gagnants de cet investissement demeurent les participants aux différents programmes.

«Ça touche forcément lorsqu’on voit quelqu’un qui a débuté avec nous travailler aujourd’hui sur des paquebots ou sont, plusieurs années après leurs débuts, à des postes importants», confie Frédéric qui, il y a quelques semaines encore, a vu d’autres success stories, notamment suite à la remise de certificats à 114 jeunes de la cuvée 2013-2014. Un événement qui marque le début d’une nouvelle aventure pour ces jeunes armés d’espoir…

 

La cuvée 2013-2014 du Projet Employabilité Jeunes lors de la remise des certificats les 8 et 13 mai.

 



L’équipe de la FED


Le siège de la Fondation Espoir Développement se trouve à Curepipe. Sa présidence est assurée par Malenn Oodiah et l’équipe est composée d’Eric Bell, administrateur de la fondation, Frédéric Augustin, responsable du projet Employabilité Jeunes (PEJ), Pauline Martial, formatrice du PEJ, Clothilde Thomasse Maurel, responsable de Local Hands, Angélique D’Hotman de Villiers, assistante commerciale de Local Hands, et Carole Thomas, assistante administrative.

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