Publicité
16 mars 2015 05:47
La famille est sacrée pour Vishal. Sur la photo, il est en compagnie de son épouse Gabriela et de son beau-frère Hitesh Mehta, sa nièce Zara, de son père Satish, sa mère Hema et sa grande sœur Deeya.
Il n’arrête pas de courir. Et à l’heure du rendez-vous chez son père à Sodnac, mardi, Vishal Boolell, 31 ans, est pris entre plusieurs choses. Il est 11 heures et il s’apprête à prendre la route pour se rendre à l’aéroport. Destination : New York, où son épouse, 30 ans, et lui vont faire leur lune de miel. Ce sera, confie Vishal, le prolongement du beau conte de fées qu’ils sont en train de vivre depuis quelques jours.
48 heures plus tôt – les samedi 7 et dimanche 8 mars –, le couple s’est dit oui, selon les rites hindoues, dans le cadre enchanteur du Domaine Anna, à Flic-en-Flac, en présence d’un parterre d’invités, dont plusieurs personnalités. Le patronyme de Vishal et l’aura de son médecin légiste et politicien de père obligent !
De son petit nuage de bonheur, le médecin (spécialisé en oncologie) qui exerce à Melbourne, en Australie, où il vit depuis ces 13 dernières années, nous raconte le déroulement des événements : «Mon épouse Gabriela et moi sommes rentrés à Maurice mercredi dernier. Heureusement que mes parents et ma sœur Deeya (qui vit aussi en Australie) se sont occupés de tout pour que notre grand jour soit magique.»
Tout s’enchaîne très vite et du plus beau jour de sa vie, il garde surtout en tête les images de sa Gabriela qui avait, dit-il, tout d’une princesse orientale : «Elle était magnifique dans un lehenga rouge.» Lui, élégant dans sa tenue beige avec des ornements rouges, est très emballé à l’idée de passer à une autre étape de sa vie de couple : «C’était comme dans un rêve, bref, un peu comme pour tous les mariages.»
Ce grand jour revêt aussi un aspect particulier pour lui : «Ça a toujours été important pour moi de partager ma culture avec Gabriela qui est chilienne. Et c’était une belle occasion de le faire.» Quelques semaines auparavant, c’est dans la pure tradition catholique que le couple a échangé ses vœux, en Australie. Un pas que les tourtereaux veulent franchir depuis leur rencontre il y a quatre ans. «Je suis médecin, elle est infirmière. On s’est croisés pour la première fois lors d’une ronde de nuit. On travaillait tous les deux au Northern Hospital à Melbourne», se souvient Vishal. C’est dans la grande et moderne cité de Melbourne que le couple écrit son histoire, en prenant le temps de cultiver sa relation avant d’officialiser son union.
Pour Vishal, il s’agit maintenant de construire son foyer tout en poursuivant sa carrière et en se donnant pleinement dans la recherche sur le cancer. Ayant toujours été attiré par le domaine de la science, c’est sans hésitation qu’après ses études au collège Royale de Curepipe, il se tourne vers la médecine pour se spécialiser ensuite dans l’oncologie. Celui qui a été récemment admis au Fellowship of the Adult Medicine of the Royal Australasian College of Physicians, dit aimer profondément sa profession qui lui permet de vivre chaque jour une expérience différente : «Ce que j’aime le plus, c’est la proximité que cela me permet d’avoir avec les gens. Chaque histoire est différente et chaque nouveau cas est un challenge.»
«Mon rôle»
Avec le cancer, c’est à chaque fois un combat : «Avec la recherche et les découvertes, c’est possible de prolonger la durée de vie d’un cancéreux. Mon rôle, c’est surtout d’aider et d’accompagner mes patients dans cette épreuve, et de les soulager.» Au fil des années – il exerce depuis trois ans –, il en a vu des cas : «C’est toujours des batailles et c’est toujours difficile. Mais je me souviens du cas d’une jeune femme de 24 ans qui avait un enfant. On lui avait diagnostiqué un cancer du cervix. Elle est passée par toutes les étapes, notamment la chimiothérapie et la radiothérapie, avant d’aller mieux. Mais ce fut de courte durée car, quelques mois plus tard, le cancer a refait surface. C’est dur de passer par de tels moments quand on est jeune.»
C’est pour toutes ces raisons qu’il souhaite aller toujours plus loin : «Je prépare actuellement une maîtrise et je vais continuer à m’investir dans la recherche.» Aujourd’hui, il exerce au Monash Hospital et son épouse travaille au Royal Children’s Hospital. La passion qu’ils vouent à leur métier est à la base de l’équilibre de leur couple et ils s’y investissent à fond. Vishal et Gabriela essaient tout de même de venir aussi souvent que possible à Maurice. «Je viens surtout pour voir ma famille, car on est tous très complices. Je viens pour passer du temps avec mes parents, mon père Satish et ma mère Hema, mais aussi pour me ressourcer et voir mes chiens Tipsy, Willy, Flipper et Cherry, de même que mes trois tortues.»
Et la politique dans tout ça ? Car sa famille vit tout de même une longue histoire avec la politique. Et bien, ce n’est pas le cas de Vishal : «Ce n’est pas ma tasse de thé.» Compte-t-il venir exercer à Maurice un jour ? «Il n’y a pas vraiment d’incentives pour que ceux qui ont étudié à l’étranger viennent se mettre au service de leur pays», dit-il. Pour l’instant, en tout cas, ce n’est pas envisageable et Vishal a d’autres choses en tête. Pour tout de suite, sa lune de miel est au cœur de ses préoccupations.
Après avoir découvert plusieurs pays d’Europe – «J’ai d’ailleurs demandé à Gabriela en mariage à Paris sous la Tour Eiffel» –, c’est maintenant aux États-Unis qu’ils vont se créer d’autres merveilleux souvenirs : «On va découvrir New York, Los Angeles et Las Vegas.» Le temps pour eux de savourer des moments magiques avant de retourner à leur vie trépidante sous le ciel de Melbourne !
Publicité
Publicité
Publicité